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Mario SALIS " Intuitions " pour orchestre

24/05/24

par :

Daniel Artaud

Donnée en écoute à l'Arsenal de Metz le 8 juin 1993 par l'Orchestre Philarmonique de Lorriane dans le cadre de jeunes compositeur de la classe de Claude Lefevbre
On a pu remarquer une riche palette sonore d'accords complexes, de cellules rythmiques répétées, de traits bruts ( comme Picasso en peinture )
de contrastes sur quatre mouvements, où l'on sent ici et là l'influence de Messiaen, de Milhaud et la rythmique tranchée d'un Bartok.
Voilà la moisson glanée en un an par le C.E.C.M. qui persiste à développer ce crenau spécifique de formation de jeunes compositeurs en Lorraine
dans une perspective de régionalisation culturelle conforme à l'esprit communautaire européen
( cfr : G.M - Républicain Lorrain 12 06 1993 )

Mario Salis a été chanteur de rue à Rome, pionnier du multimédia en France, créateur de festivals et compositeur.
Il sera en concert le 19 novembre au CCAM de Vandoeuvre, dans le cadre du festival Vand’influences.
Un écorché vif au service de l’humain et de la musique du monde.
Il fait partie de ces hommes avec qui échanger est un plaisir. Mario Salis a un parcours artistique et une vie bien remplie, et lorsque l’on dévoile avant la première question
qu’on avait prévu de lui poser, le terme d’entretien semble bien froid.
Avec l’énergie de la conviction des passionnés, Mario salis se confie sur sa vie, son art, ses amitiés, mais surtout sur les valeurs qui lui tiennent à cœur.
«  L’art, c’est être digne et intègre, sincère. L’art se suffit à lui-même, on a pas besoin de reconnaissance, car réussir à se trouver et à maîtriser le moment, c’est ça le succès »
Autodidacte, libéré des contraintes des maisons de disques et des agents, il offre ses 40 albums gratuitement sur son site ( mariosalis.fr ), lui qui peut composer trois chansons dans la même journée.
«  Je casse un peu le système en faisant ça. Je cherche à toucher des gens, pas à vendre. »
A 20 ans, il offrait déjà plusieurs chansons par jour au public venu l’écouter Piazza Navona à Rome, sa ville d’origine.
Un lien fort entre la poésie et la rue qu’il mettait encore en pratique l’hiver dernier, rue Taison à Metz. Il y déclamait des poèmes par les fenêtres
d’un appartement aux côtés de son ami Fernando Arrabal, écrivain et cinéaste, fondateur du mouvement Panique avec Alejandro Jodorowsky et Roland Topor.
Des artistes multiples comme lui, des « multistes » d’après un néologisme de son cru.

« L’important, ce n’est pas d’être une star. Quand on cherche à séduire avant tout, on dénature les choses. C’est vraie en politique,
en amour, en art. L’essentiel, c’est d’avoir quelque chose à dire. L’artiste peut rendre les gens hereux, mais doit aussi éveiller les esprit, exprimer une révolte. »
Le mot «  engagé » ne lui convient pas : «  C’est un terme qui évoque la rage, alors que moi je suis quelqu’un de serein.»
Arrivé en France au début des années 80, ce géomètre de formation entre au Conservatoire de Metz après une maîtrise
en ethno musicologie sur la musique populaire sarde ( CNRS de Peris sous les ailes de Pierre Sallée & Bernard Lortat-Jacob ).

Il devient l’élève du compositeur-ami Claude Lefebvre, lui même ancien disciple de Darius Milhaud.
«  Claude c’est un poète des sons avec un talent fou. Il m’a poussé à écrire la musique sans se soucier des modes.
J’ai écrit des opéras post-modernes, des compositions pour musique de chambre et dirigé un orchestre symphonique...
Ça a été une période de formation pour moi extraordinaire et grâce au Festival de Musique Contemporaines de Claude
j’ai pu assister à des des master class avec Olivier Messiaen, Pierre Boulez, Luciano Berio, Gyorgi Ligeti...une myriade de magnifiques découvertes.

Il affirme désormais en avoir fini avec la peur de ne pas pouvoir tout apprendre et revenir depuis quelques années à la simplicité.
Il aime détourner le système tonal en lui ajoutant des couches contemporaines.
Il a créer 5 opéras, plusieurs œuvres symphoniques et plus de 500 chansons, sorte de poésies mises en musique.

Lorsqu’il rencontre le chanteur et peintre CharlElie Couture.
«  Ça a été une expérience enrichissante, en tout cas ça m’a conforté dans le fait que je ne suis pas un homme d’affaires. Courir après les factures, c’est un cancer qui tue la créativité. »
En 1994, il enseigne la Musique Assistée par Ordinateur au Centre Musical et Créatif de Nancy et crée un des premiers Centres Multimédias à la MCL de Metz.
Il continue à créer des poésies numériques, le manifeste Ars Multimédia et plus tard ses trois festivals Norapolis, Teranova et Nomadia.
«  Avec Norapolis, on recherchait les formes poétiques dans les nouvelles technologies. Nora est une ville sarde
à côté de Cagliari. Elle est immergée, il faut plonger pour la découvrir. C’est ce voyage qu’on a proposé pour explorer les mondes interactifs »

Citoyen du monde , ses voyages ont aussi été une grande source d’inspiration. Ses chansons sont parfois des hommages à des hommes et des femmes.
Il parcourt la Méditerranée, se passionne pour la poésie arabe, découvre Israël, rend hommage à travers ses chansons au poète juif Naïm Araydi,
à Vittorio Arrigoni, journaliste italien assassiné par les salafistes à Gaza en 2010.
Il enseigne la musique dans plusieurs collèges de Lorraine et compose des œuvres de musique contemporaine.
Les œuvres de Mario Salis sont des hymnes à l’amour, à l’amitié, à la rébellion contre tous les systèmes autocrates,
et donne à l’Homme les outils pour découvrir ses propres richesses.
Lui qui ne reconnaît les grands qu’à travers leur humilité et leur sincérité en est assurément un.

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